En mars 2016, j'ai été chaleureusement accueillie par la famille des Sylla en localité abobolaise, par le mari de mon amie Zoé, dans leur quartier très populaire du nord d’Abidjan. 
En ville on se déplace principalement en voiture depuis le nord vers le sud par l'autoroute à la lisière de la forêt du Banco jusqu'au Plateau et Treichville, les contrastes sont saisissants : des scènes de vie multiple se succèdent à vive allure. À chaque virée, je m’imprègne des lieux, à chaque nouveau passage de vifs détails viennent exciter ma curiosité et dessiner une carte mentale des bords de route abidjanaise. Des voitures cassées, dépecées, martyrisées par l’homme et à l’abandon s’amoncellent sur les côtés: squelettes de ferraille qui accessoirisent un décor de théâtre citadin fascinant. Ce paysage urbain se mélange aux grouillements incessants des marchés, de la vie de milliers de personnes qui se croisent et interfèrent chaque jour.
J’ai eu le privilège de vivre au rythme d’une famille ivoirienne, de partager leur quotidien et de créer des liens forts avec une famille voisine “Les Dosso”, amis proche des Sylla depuis plusieurs années. Dans le privé, bien que les familles soient nombreuses, je découvre une tout autre notion du temps, de l’échange et du partage. Un milieu plus personnel, propice à la découverte de l’autre par le portrait.

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